À ceux qui viendront après nous
Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
C'est moi qui dépeuple les mers
Chasse les dieux, glace les fêtes
J'ai raisonné l'univers
Et je l'ai réduit à ma tête
Plus rien ne doit arriver
Pas même la fin de l'éternité
Combien de temps ça va durer ?
Sans même savoir ce qui était vrai
Regarde-moi,
À mes yeux, je veux te lier
Je veux t'attacher à moi,
Tout doucement te capturer.
Viens avec moi
Dans la nuit, tu verras
Partout, partout, des feux s'allument
Dans la nuit, sous la brume
Les fictions se consument
Le monde entier se débitume
Ils nous disent que tout est fini,
Qu'on ne peut rien à l'incendie,
Ils peuvent bien changer tout l'équipage,
Nous, on leur laisse le naufrage!
Quelque part et nulle-part, et sans âge,
Dans une formidable solitude sans mesure, un passage.
Sentir l'immense rejoindre l'immense.
S'embrassant, mais ne se confondant pas.
Tel un aigle j'ai commencé,
Enfant de solitude,
D'une sensibilité qui lacère
La clairvoyance terrifiante